par email |
Mme Marie-Noëlle Lienemann attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargée des affaires européennes sur la procédure européenne de passation conjointe de marché.
Après la crise de la grippe A - H1N1, le Conseil européen a demandé à la Commission européenne en septembre 2010 de préparer une procédure de passation conjointe de marchés afin de répondre à une future épidémie par des achats groupés (en particulier des vaccins) afin d'éviter la concurrence entre États membres et, au contraire, de bénéficier d'une plus grande force de négociation.
Sur le fondement d'une décision du Conseil du 22 octobre 2013 et le vote du Parlement européen, l'accord de passation conjointe de marché pour l'achat de contre-mesures médicales a été adopté par la Commission européenne le 10 avril 2014, avec un champ de l'accord désormais plus large que les seuls vaccins. Il est notamment envisagé d'y recourir notamment pour l'achat de combinaisons de protection, ce qui a été envisagé lors de l'épidémie d'Ebola.
Au printemps 2015, cet accord avait été signé et approuvé par vingt États membres, dont la France.
Elle lui demande si à l'annonce de l'apparition de l'épidémie du Covid-19, le Gouvernement a engagé des démarches auprès des instances européennes pour demander le lancement d'achats groupés pour les matériels de protections (masques, surblouses, gel hydroalcoolique) ou médicaux indispensables pour combattre cette épidémie.
Le rapport d'information du Sénat (n° 625, 2014-2015 intitulé « Comment investir dans la sécurité sanitaire des français ») préconisait d'ailleurs le recours aux procédures d'achats groupés au niveau national comme européen pour prévenir le développement d'épidémies. Une initiative européenne, possible selon les textes européens, aurait assuré une plus grande solidarité entre les États membres et surtout aurait permis un approvisionnement plus massif de ce qui manque terriblement aujourd'hui.
Elle lui demande si le Gouvernement ne juge pas nécessaire de solliciter les instances européennes alors que la pandémie n'est pas achevée et que les besoins en protections risquent de durer au regard de son évolution qui risque d'être longue à conjurer.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.