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M. Patrice Joly attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur les conditions dans lesquelles se prépare la prochaine rentrée scolaire dans la Nièvre.
Alors que toute l'organisation de notre pays est bouleversée par les conséquences de l'épidémie du Covid-19, il semblerait que les services de l'éducation nationale envisagent de supprimer cinq postes dans la Nièvre pour la rentrée de septembre 2020.
Ce constat est d'autant plus surprenant que sur l'enveloppe de 50 postes octroyés par le ministère de l'éducation nationale aux écoles primaires de l'académie de Dijon, seuls quatre postes ont été ventilés vers la Nièvre, ce qui conduit à la fermeture de classes même si leur nombre est inférieur à ce qui avait été envisagé initialement.
Même si comme annoncé par le ministre dans son discours télévisé en date du 27 mars 2020 qu'en ces « circonstances exceptionnelles », il n'y aurait « aucune fermeture de classe en milieu rural à l'école primaire sans l'accord du maire » à la rentrée prochaine, la Nièvre reste le seul département de l'académie à perdre des postes d'enseignant à la rentrée.
Ces suppressions affecteront directement les écoliers nivernais déjà victimes d'inégalités dans leur apprentissage depuis le confinement. En effet, ils subissent de plein fouet la fracture numérique pour certains à laquelle s'ajoute également une fracture sociale pour d'autres. Il sera donc nécessaire qu'ils puissent, une fois la situation apaisée, être parfaitement encadrés pour rattraper les connaissances qui n'ont pas pu être assimilées faute d'encadrement adéquat. Cet encadrement ne peut se faire que par l'octroi de postes.
Aujourd'hui, plusieurs syndicats d'enseignants et d'associations de parents d'élèves dénoncent ces fermetures de postes qui auront un impact direct sur le dispositif « plus de maîtres que de classes » qui a permis de mettre en place de nouvelles organisations pédagogiques pour mieux répondre aux difficultés rencontrées par les élèves et les aider dans leurs apprentissages mais aussi sur le nombre de postes de remplaçants.
C'est pourquoi, il lui demande donc de réorganiser une juste ventilation des postes pour la Nièvre dans l'intérêt des écoliers nivernais.
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