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Mme Sylviane Noël attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation délicate dans laquelle se retrouvent actuellement les biologistes médicaux publics et privés suite à la publication par le Gouvernement, le 6 avril 2020, d'un décret et d'un arrêté, autorisant la réalisation du test de dépistage du Covid-19 par RT-PCR, à d'autres structures d'analyses biologiques qu'eux, alors qu'ils sont pourtant accrédités de plein droit par l'État.
Désireux d'être davantage associés à la gestion de cette crise sanitaire inédite, les biologistes médicaux considèrent qu'il est indispensable que ces tests soient réalisés par eux et non pas des officinaux. Ils considèrent qu'ils sont, en effet, des professionnels aguerris du diagnostic médical, en capacité d'interpréter les résultats au cas par cas en lien avec la situation clinique des personnes testées et avec la réalisation obligatoire d'une sérothèque pour confirmer les résultats a posteriori si cela est nécessaire.
Ils rappellent également qu'ils sont limités du fait de la pénurie des réactifs et d'écouvillons de prélèvement face à leur réquisition et à cette volonté de multiplier le nombre de test par RT-PCR sur le territoire français. Ils s'interrogent enfin sur la nomenclature à laquelle cette sérologie sera référencée et se posent la question de sa prise en charge financière.
Notre pays a la chance de posséder ces professionnels de l'analyse médicale répartis au sein d'un maillage territorial efficace, constitué de 7 500 biologistes qui accueillent et gèrent plus de 700 000 patients par jour. Ces laboratoires comptent des équipes formées et compétentes pour assurer la fiabilité de ces tests de dépistage, comme le prouve l'accréditation exigée dans toutes ces structures.
Convaincus que seuls les tests sérologiques permettront de protéger davantage les soignants et d'envisager un déconfinement progressif de la population, en définissant efficacement le statut immunitaire des patients vis-à-vis du SARSCoV2, les biologistes médicaux sont donc les plus aptes à pratiquer professionnellement ces tests sérologiques car les laboratoires d'analyses médicales seront les seuls en mesure d'avoir une traçabilité optimale avec une remontée rapide, anonyme et systématisée des données épidémiologiques aux autorités sanitaires, possédant déjà les outils de communication nécessaires à ce recueil de données.
Aussi, elle souhaiterait savoir comment le Gouvernement compte davantage associer ces biologistes médicaux au processus décisionnel et dans quelle mesure il compte remédier à ce problème des sérologies, toujours non cotées à la nomenclature.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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