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M. Patrice Joly attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur concernant les décrets portant réglementation des déplacements dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus Covid-19 pris dès le début du confinement et qui ne prennent pas en compte la réalité de la vie des habitants des territoires ruraux.
Ainsi, les travaux en forêt, réalisés à titre individuel (façonnage et transport de bois de chauffage), le transport des animaux d'élevage pour les particuliers, l'accès aux déchèteries et enfin la possibilité de se rendre à son jardin vivrier non attenant à sa résidence sont des activités désormais interdites aux particuliers.
Or, dans les territoires ruraux, ces activités ne sont pas de simples actions de complaisance. Pour leurs habitants, elles correspondent à des nécessités de premier ordre qui ne peuvent être reportées dans le temps. À titre d'exemple, la pelèra ou le tue-cochon est une pratique ancienne qui vise à assurer les besoins en viande d'une famille. Pour des questions de conservation on ne tue pas le cochon en été. Tout comme il est important de couper son bois avant la montée de la sève pour que des familles puissent se chauffer en hiver. Jardiner son potager permet de produire et consommer sa production à moindre coup. Ces tâches aussi diverses soient-elles ont un impact direct sur le pouvoir d'achat, la vie et les modes de consommation des habitants de nos territoires ruraux. Elles ne présentent également aucun risque de diffusion du virus.
C'est pourquoi, il lui demande la possibilité d'obtenir des dérogations liées au mode de vie des habitants de ces territoires qui est nécessairement différente des habitants vivant dans les grandes agglomérations.
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