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Mme Catherine Procaccia attire l'attention de M. le Premier ministre sur les restrictions d'ouverture des fleuristes à la veille du 1er mai et de l'achat massif de muguet.
Les fleuristes, comme presque tous les commerces et notamment ceux classés comme non essentiels, sont fermés depuis le 16 mars 2020 et l'entrée en période de confinement. Si l'heure du bilan n'est pas encore venue, la situation sanitaire primant sur tout, celle des comptes s'impose naturellement à ces petites et moyennes entreprises fleuristes qui évaluent d'ores et déjà leurs pertes à plus de 40 millions d'euros selon leur syndicat. Pire, les fleuristes s'inquiètent de devoir rester fermés le 1er mai, une date parmi les plus importantes de l'année pour ces entreprises et où 22 millions d'euros avaient été consacrés l'an dernier à l'achat de muguet.
À l'heure actuelle, l'état d'urgence sanitaire autorise seulement les grandes surfaces, commerces essentiels à la vie du quotidien des Français, à ouvrir et à vendre leurs marchandises. Beaucoup de ces grandes surfaces, dont les activités se sont diversifiées au fil des années, vendent d'ailleurs des fleurs en complément de produits de consommation plus essentiels. Certains cavistes, ou plus récemment certains chocolatiers avaient aussi reçu des autorisations spéciales pour ouvrir leurs commerces pour Pâques. Il apparait par ailleurs plus simple d'imposer le respect des gestes barrières dans ces petites commerces que dans des grandes surfaces.
Cette situation, bien qu'involontairement générée par un épisode de crise sanitaire inédite, créé une distorsion de concurrence qui pourrait être fatale à ces artisans fleuristes, qui ne peuvent financièrement pas faire l'impasse sur cette journée clé. Pour rappel, en 2019, 31 % des brins de muguet étaient achetés chez un fleuriste, 25 % en grande distribution, 11 % sur un marché, 9 % en jardinerie, 4 % sur l'exploitation et 20 % dans d'autres lieux (dont la vente dans la rue).
En conséquence, elle souhaite connaître la position du Gouvernement sur cette problématique qui, si elle n'est pas traitée à temps, pourrait provoquer la faillite commerciale de nombreux artisans.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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