Question soumise le 23 avril 2020

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Mme Nadia Sollogoub attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre des solidarités et de la santé sur la situation des infirmiers libéraux confrontés à l'épidémie de Covid-19.

Les infirmiers, qui interviennent de façon quotidienne au domicile de leurs patients, sont un maillon essentiel de la continuité des soins dans le contexte sanitaire actuel.

Cependant, suite à l'arrêté du 14 mars 2020 portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus Covid-19, dont le confinement, aucune consigne officielle ne leur est parvenue dans des délais ressentis comme acceptables.

Des informations sur le port de protections au domicile des patients, sur les contacts référents pour la prise en charge de patients montrant des symptômes apparentés à l'épidémie, sur les explications médicales à transmettre, etc. ont été, de toute part, totalement absentes pendant les dix premiers jours. Ce manque d'information et de communication est à l'origine d'un premier traumatisme.

Dans un deuxième temps, les infirmiers libéraux ont été lourdement impactés par la pénurie de masques FFP2 qui devaient leur permettre de se protéger ainsi que leurs patients. Cette difficulté majeure dans l'exercice de leur activité professionnelle, essentielle pour la santé des populations, a constitué un deuxième traumatisme et a pris la forme d'un combat au front, sans munition. Les masques chirurgicaux ont, quant à eux, été distribués avec un rationnement parfois inadapté aux besoins.

Les hôpitaux, se limitant, pour des raisons sanitaires compréhensibles et justifiées, aux prises en charge indispensables, ont confié par ricochet une partie de leurs usagers aux infirmiers libéraux qui ont dû, bien évidemment, s'adapter avec les moyens du bord.

De plus, plusieurs infirmiers ont malheureusement été l'objet de rejets et de violence parce que leurs professions, très exposées, constituaient, à tort, pour certains, une forme de menace dans la propagation du virus. D'autres sont devenus des proies pour les voleurs de masques.

Dans un contexte aussi grave, où les infirmiers libéraux, seuls professionnels de santé à continuer de mener des interventions au domicile des patients, parfois plusieurs fois par jour, ont pris un risque spécifique, parce qu'il n'était ni ponctuel, ni occasionnel, des mesures doivent être observées à la hauteur des enjeux.

Elle lui demande de considérer que l'exonération de cotisations de l'union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales (URSSAF) pendant toute la période d'épidémie de Covid-19 serait une mesure circonstanciée pour leur apporter concrètement un soutien et le témoignage de la reconnaissance de la Nation.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.