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Mme Victoire Jasmin attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les difficultés des filières agricoles en Guadeloupe.
Alors que la crise sanitaire liée au Covid-19 oblige l'hexagone et les outre-mer au confinement, la question de la souveraineté alimentaire n'a jamais été aussi vitale.
La France, première puissance agricole de l'Union européenne, s'est, au fil des années, dirigée vers l'importation massive de produits alimentaires, qu'elle cultive pourtant sur son territoire.
Un rapport d'information sénatorial n° 528 (2018-2019) de mai 2019 notait ainsi que, aujourd'hui, près d'un fruit et légume sur deux consommés dans l'hexagone est importé.
Ainsi, face aux enjeux écologiques, économiques et à une demande de produits locaux en forte croissance chez les consommateurs, il apparaît désormais crucial d'accompagner les filières agricoles, horticoles et halieutiques nationales, tout en privilégiant au maximum les circuits courts.
Elle s'inquiète donc de la pérennité de ce secteur économique qui est, pourtant, fondamental en termes de maillage territorial et qui permettrait de répondre aux besoins alimentaires de notre population, tout en assurant une juste rémunération à nos agriculteurs.
Dans ce contexte, les filières de production en outre-mer et singulièrement en Guadeloupe, qui en temps normal sont déjà structurellement pénalisées, par des coûts d'exploitations importants, souffrent doublement depuis cette crise du Covid-19.
Elles rencontrent de grandes difficultés à trouver des débouchés commerciaux suffisants pour écouler leurs marchandises, comme c'est actuellement le cas pour les melons de Guadeloupe.
La fermeture des marchés traditionnels, la raréfaction des circuits d'expédition (maritime ou aérien) vers l'hexagone ou à l'export, vont se traduire par des pertes d'exploitations importantes, non prises en compte par les assurances, et à terme par une inflation des prix des denrées alimentaires pour la population.
Aussi, elle souhaite l'interroger sur les mesures nationales et européennes, qui vont être déployées rapidement, afin d'aider les productions agricoles en outre-mer, qu'il convient de protéger alors qu'elles sont en grande difficulté, suite à la fermeture de nombreux débouchés commerciaux.
Elle souhaite également savoir quels seront les dispositifs envisagés par le Gouvernement, pour aider à la structuration en outre-mer, de filières agricoles et de filières de distribution pérennes, capables de surmonter la crise économique à venir, et de limiter les impacts négatifs sur les prix pour la population.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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