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M. Fabien Gay attire l'attention de Mme la ministre des outre-mer sur l'intensification de l'orpaillage illégal en Guyane et l'installation des « garimpeiros » sur le fleuve Kourou.
Alors que le fleuve Kourou, vitrine touristique de la Guyane rassemblant de nombreux campements éco-touristiques, était le dernier fleuve épargné par le phénomène de l'orpaillage illégal, la situation s'est inversée depuis un peu plus d'un an.
Ainsi, les « garimpeiros » se sont installés sur deux sites. La crique Nelson, à proximité d'un ancien site d'orpaillage légal, sur le Bas Kourou, et la crique Nationale, sur le Haut-Kourou.
Les eaux du fleuves Kourou sont, depuis lors, extrêmement polluées du fait de cette activité d'orpaillage illégal. Or, le fleuve Kourou comporte deux stations de captage d'eau potable, qui alimentent plus de 100 000 Guyanais du littoral. Les conséquences en termes à la fois sanitaires, mais également touristiques et environnementaux, sont donc catastrophiques.
Les habitants et les opérateurs touristiques ne cessent d'alerter sur cette situation, signalant les coordonnées GPS des campements, les mouvements, et assistent aux va-et-vient constants, de jour comme de nuit, des pirogues chargées de personnels, de matériels ou de carburants à destination des sites d'orpaillage. Les personnels des campements vivent à présent dans la peur de ces « garimpeiros » armés, et ne peuvent que témoigner. Cette situation se déroule également à quelques dizaines de kilomètres du port spatial.
Malheureusement, et malgré l'engagement des soldats de la mission Harpie ainsi que de la gendarmerie, la situation ne cesse de se dégrader. La légion étrangère, lorsqu'elle est présente sur le fleuve, ne peut qu'arrêter les pirogues, constater le chargement et prendre des photos, mais ne dispose d'aucune autorité pour effectuer des saisies. Lorsque les gendarmes se présentent, les orpailleurs, qui postent des gardes équipés de téléphones satellites, cessent tout mouvement le temps de leur présence afin d'éviter les saisies.
Cette situation ne peut perdurer, pour la sécurité des habitants, ainsi que leur sécurité sanitaire, mais également pour la préservation de la biodiversité et de l'environnement.
Il demande donc que davantage de moyens soient alloués à la lutte contre l'orpaillage illégal, et de donner à l'armée la capacité d'agir plus efficacement contre ce fléau qu'est l'orpaillage illégal, qui menace à la fois l'environnement et la sécurité des Guyanais.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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