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Mme Catherine Deroche attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la situation de la filière viticole en cette période d'urgence sanitaire. Ces exploitants ont la particularité d'être à la fois producteurs de raisins, mais aussi en charge de la vinification et de la commercialisation du vin sur différents circuits de distribution (cafés-hôtels-restaurants, vente directe, export). La pandémie les place aujourd'hui dans une situation économique intenable. Selon les retours de terrain de la fédération régionale des vignerons indépendants des Pays de la Loire, les données économiques sont d'ores et déjà particulièrement alarmantes : - 51 % de chiffre d'affaires sur le mois de mars 2020 par rapport au mois de mars 2019, et - 72 % pour le mois d'avril. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le mois de mai ne s'annonce pas mieux. Cette activité de production étant entièrement dépendante du vivant, elle ne peut pas être stoppée et nécessite de nombreux travaux au printemps pour préparer la récolte de septembre. De facto, il est impossible de recourir au chômage partiel. Si le Gouvernement a proposé de nombreuses mesures de soutien au monde économique, les dispositifs sont à ce jour insuffisants pour les viticulteurs qui demandent la prise en charge de l'ensemble des cotisations sociales des exploitants et de leurs salariés ainsi que des intérêts d'emprunts en cas de négociation d'année blanche avec les banques pendant la période de confinement. À ces mesures s'ajoute la demande de fonds européens de soutiens spécifiques pour la viticulture qui souffre depuis des mois des taxations américaines. Elle souhaiterait connaître les mesures urgentes du plan d'accompagnement prises par le Gouvernement pour soutenir le monde viticole.
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