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M. Pascal Martin attire l'attention de M. le Premier ministre sur la suppression des sur-cotisations versées par les sapeurs pompiers professionnels et par les services départementaux d'incendie et de secours et l'intégration de la prime de feu dans le calcul des pensions de retraite.
Depuis le début de la crise du coronavirus Covid-19, les services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) sont mobilisés en première ligne et démontrent un engagement remarquable salué par tous.
À l'initiative du Chef de l'État, le Gouvernement prévoit le versement d'une prime pouvant atteindre 1 000 euros aux fonctionnaires mobilisés dans la gestion de cette crise, sur décision des assemblées délibérantes de leurs collectivités ou établissements publics d'emploi.
Cette prime ne doit toutefois pas conduire à occulter l'attente des sapeurs pompiers professionnels d'une revalorisation de 19 % à 25 % du taux de leur indemnité de feu, comme le ministre de l'intérieur s'y est engagé le 28 janvier 2020.
En effet, l'engagement dont font preuve ces agents et les risques qu'ils prennent pour répondre aux crises successives de toutes natures (sanitaires, climatiques, industrielles, terroristes), justifient cette revalorisation qui permettrait de rapprocher leur régime indemnitaire des autres forces de sécurité intérieure.
Les départements, les communes et les intercommunalités qui assument habituellement les dépenses des SDIS sont disposés à envisager une telle mesure à condition que leur budget soit compensé. Cependant, compte tenu des dépenses exceptionnelles liées à la pandémie, les budgets des départements sont appelés à être fortement impactés par la crise économique et sociale qu'elle provoque, amenant à reconsidérer dans sa globalité le cadre des relations financières entre l'État et les collectivités territoriales.
Dans ce contexte, les acteurs des SDIS souhaitent que soient prises en compte leurs revendications antérieures à la crise à savoir la suppression des sur-cotisations versées par les sapeurs pompiers professionnels et par les SDIS, en tant qu'employeurs, à la caisse nationale de retraite des collectivités locales (CNRACL) et l'intégration de l'indemnité de feu dans le calcul des pensions de retraite.
Cette intégration s'est faite progressivement du 1er janvier 1991 au 1er janvier 1993 jusqu'à devenir pleinement effective à ce jour. De fait, elle rend sans objet la poursuite de cette sur-cotisation, laquelle représente un coût de 42,4 M€ pour les SDIS et de 21,2 M€ pour les sapeurs pompiers professionnels.
La suppression de ce prélèvement permettrait non seulement de donner aux SDIS les marges de manœuvre nécessaires au financement de l'augmentation de l'indemnité de feu mais aussi d'appliquer de façon uniforme cette revalorisation sur l'ensemble du territoire, sans compter qu'elle apporterait un gain de pouvoir d'achat appréciable aux sapeurs pompiers professionnels en reconnaissance de leur engagement quotidien.
Il lui demande de bien vouloir lui préciser les mesures qu'il entend prendre pour répondre aux attentes des sapeurs pompiers professionnels.
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