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Mme Jacqueline Eustache-Brinio attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur les conséquences du décret n° 2020-498 du 30 avril 2020 portant publication de l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République tunisienne dans le domaine de l'enseignement de la langue arabe à l'école élémentaire en France, signé à Tunis le 31 mars 2017. Cet accord prévoit, notamment, que les élèves volontaires pourront, du CE1 au CM2, recevoir un enseignement de la langue arabe, pendant le temps scolaire, à hauteur d'une heure et demie par semaine. Au-delà de la légitimité, fort discutable compte tenu des alertes répétées émises par les équipes éducatives, qui évoquent unanimement un recul de la maîtrise de la langue française, d'une telle innovation, l'intervention de ce décret, trois ans après la conclusion de l'accord en cause, au cours de la plus grande crise sanitaire mondiale de l'histoire récente interroge sur les motivations du Gouvernement. Elle lui demande donc pour quelles raisons le choix d'une période plus propice au débat démocratique, seul à pouvoir assurer la transparence de la décision publique, n'a pas été retenu par le Gouvernement. Elle lui demande également quelles mesures le Gouvernement entend mettre en œuvre afin de s'assurer de la parfaite transmission des valeurs de la République, et notamment du principe de laïcité, par des professeurs venus de l'étranger. Elle lui demande enfin si la maîtrise de la langue française, langue de la République, ne doit pas demeurer la priorité de l'école élémentaire.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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