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M. Pascal Martin attire l'attention de M. le ministre de la culture sur la situation des radios locales de la Seine-Maritime face à la crise du Covid-19.
Les radios indépendantes vivent uniquement des ressources commerciales issues de la vente d'espaces publicitaires, sans aucune aide publique. Depuis le début de la crise, ces radios doivent faire face à une baisse sans précédent de leurs recettes publicitaires, de sorte que tout leur équilibre économique est remis en question.
En effet, de façon totalement paradoxale alors même que les audiences radios connaissent une croissance positive due à cette période si particulière, les annonceurs procèdent à des annulations massives de campagnes.
Au mois de mars 2020, les recettes publicitaires des radios indépendantes ont été divisées par deux. Les prévisions pour les mois d'avril et de mai sont plus pessimistes encore, avec une chute de plus de 90 % des recettes publicitaires.
Tandis que la majorité des radios nationales ont supprimé leurs décrochages locaux et que la radio publique locale a regroupé ses éditions, les radios indépendantes ont poursuivi leur activité et adapté leurs programmes.
Elles ont assuré la diffusion de rendez vous d'informations locales multipliés et des sessions dédiées au coronavirus et à ses conséquences sur la vie quotidienne des Normands. Chaque jour, elles donnent la parole à des experts de la région pour accompagner les habitants de la Seine-Maritime dans leur quotidien bouleversé.
L'ensemble des contenus répond aux nombreuses questions de la population. Plus que jamais ces radios mettent tout en œuvre pour préserver le lien social et la cohésion de nos territoires fragilisés.
Dans ce contexte, l'accompagnement par l'État des radios indépendantes après la crise apparaît indispensable.
A cet égard, elles proposent un ensemble de mesures économiques concrètes permettant le rebond du secteur radiophonique à la sortie de la crise : la mise en place d'un crédit d'impôt pour les annonceurs au titre des dépenses de communication. À l'instar de ce qui a été mis en place en Italie, ce crédit d'impôt permettrait de soutenir les investissements publicitaires au sortir de la crise et de redonner de l'attractivité aux radios indépendantes ; la mise en place d'un crédit d'impôt « Diffusion hertzienne – Broadcast » de vingt-quatre mois. Les coûts de diffusion représentent un poste budgétaire conséquent au sein des radios indépendantes. La mise en place d'un crédit d'impôt sur la diffusion en FM et DAB+ sur les vingt-quatre prochains mois permettrait aux radios d'absorber une partie du choc économique ; l'annulation des charges pour les entreprises du secteur radiophonique. Les radios indépendantes ont maintenu et renforcé leur activité d'information pendant cette période difficile, particulièrement au cœur des territoires les plus isolés. Cette décision n'est pas sans conséquences sur leur situation financière aussi elles souhaiteraient obtenir l'annulation de leurs charges. En effet, le report annoncé par le Gouvernement au début du confinement n'est pas suffisant à permettre leur sauvegarde.
Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les suites qu'il entend réserver à leurs propositions.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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