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Mme Nicole Duranton attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé au sujet de la pratique du télé-soin en orthoptie.
En France, ce sont plus de 5 000 professionnels de la santé visuelle qui veillent chaque jour au suivi de leurs patients. Elle a été sollicitée par des orthoptistes du département de l'Eure, inquiets de la rupture de soins créée par l'arrêt brutal des soins.
En effet, leur syndicat national a déposé une requête auprès de la caisse nationale d'assurance maladie, de la direction générale de l'offre de soin et du ministère de la santé, afin d'autoriser les téléconsultations d'orthoptie. Cette requête n'a à ce jour pas reçu de réponse favorable, alors que celles présentées par les syndicats d'orthophonistes, d'ergothérapeutes, de psychomotriciens et même par les masseurs-kinésithérapeutes ont été satisfaites.
Or, de nombreux patients ont besoin d'être suivis régulièrement, et l'absence de téléconsultations pourrait, y compris après la fin du confinement, empêcher les patients déjà vulnérables d'accéder à leurs soins.
L'article 53 de la loi n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé mentionnait pourtant les séances d'orthoptie à distance. En outre, la présentation du dispositif de télé-soin en orthoptie devant l'académie de médecine a été accueillie positivement par le président de l'académie. Le télé-soin en orthoptie pourrait être rendu possible afin de pouvoir consulter, rééduquer, conseiller le plus de patients possible et en particulier les patients chroniques ou en état de faiblesse.
Elle lui demande dans quelle mesure et sous quelles conditions la pratique du soin à distance est envisageable en matière d'orthoptie, et ce jusqu'à la fin de l'état d'urgence sanitaire.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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