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Mme Chantal Deseyne appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les difficultés de la filière cidricole. La filière cidricole regroupe à la fois des transformateurs de pommes à cidre, les cidreries et des agriculteurs producteurs de fruits. Elle se trouve confrontée à une crise qui se déploie en deux temps. Actuellement, le confinement qui a été mis en place conduit à un recul dramatique des ventes qui fragilise les cidreries. À la rentrée, la crise actuelle va se répercuter sur les producteurs de fruits à cidre. En effet, le marché va se trouver encombré d'un excédent de cidre impossible écouler car il n'y aura pas de rattrapage de consommation, et le cidre ne se valorise pas avec le temps. Les producteurs de spiritueux cidricoles, eux aussi touchés, ne pourront de leur côté absorber que des volumes réduits de fruits. Avec des pertes de l'ordre de 20 % en grande distribution et un arrêt quasi-complet des ventes dans les autres circuits, c'est entre 40 et 50 % du chiffre d'affaires qui disparaît actuellement chaque jour en France. L'exportation est également largement bloquée (impact estimé : - 40 %). La filière s'appuie sur une production dédiée de fruits, qui est à 100 % nationale et qui n'a pas d'autre débouché. Ainsi, à un marché du cidre en surplus vont s'ajouter des fruits en excédent et des agriculteurs en difficulté. Elle souhaiterait savoir quelles sont les dispositions de dégagement du marché et de soutien direct aux entreprises et à la filière cidricole que le Gouvernement envisage de mettre en œuvre.
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