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M. Stéphane Ravier attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur la publication du décret n° 2020-498 du 30 avril 2020 portant sur l'enseignement de l'arabe à l'école élémentaire en France.
Ce décret publie officiellement au Journal officiel un accord entre le gouvernement tunisien et la France signé le 31 mars 2017 par la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche de l'époque, validant ainsi les choix politiques du gouvernement auquel elle appartenait. Ce texte dispose que : « Dans les écoles d'enseignement public en France, il peut être organisé, en coopération avec les autorités tunisiennes, et selon les conditions locales, un enseignement complémentaire de langue étrangère se rapportant à la langue arabe », par des « enseignants sélectionnés par la Tunisie ».
Si l'apprentissage d'une langue étrangère peut être un atout pour les élèves, la circulaire NOR : MENE1915810C pour la rentrée 2019, rappelle que « l'acquisition des savoirs fondamentaux » doit rester une « priorité nationale » de l'école élémentaire publique. Or, l'accord publié par ce décret, en proposant à ceux qui le souhaitent d'entretenir, sur le temps scolaire, les liens avec leurs langue et culture d'origine, disperse et éloigne les élèves de cette priorité absolue du système éducatif français.
Il lui demande quelle est la stratégie du Gouvernement pour permettre l'apprentissage des savoirs fondamentaux, l'assimilation à la culture française et la lutte contre l'illettrisme, le décrochage et l'échec scolaires, quand on accepte d'abandonner aux élèves qui le souhaitent 1 h 30 du temps scolaire hebdomadaire à l'école élémentaire, pour apprendre une langue étrangère et les codes culturels afférents.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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