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Mme Catherine Dumas interroge M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, chargé des transports sur la situation des taxis parisiens, confrontés à la crise sanitaire du Covid-19.
Elle rappelle que cette profession est particulièrement touchée par l'arrêt de l'activité touristique. Les professionnels du secteur estiment la baisse d'activité à 60 % depuis le début de la crise. Alors qu'en temps normal, un chauffeur de taxi parisien réalise environ dix à douze courses par jour, ce volume est tombé à une ou deux courses par jour pour un chauffeur travaillant en maraude.
Elle souligne que les taxis jouent un rôle fondamental dans la chaine touristique en permettant aux visiteurs d'être transportés depuis les gares et les aéroports, depuis les hôtels vers les lieux touristiques ou de vie. La densité et la qualité du réseau de taxis parisiens constitue un véritable enjeu stratégique de compétitivité pour le secteur du tourisme à Paris.
Elle ajoute que selon l'indice des licences des taxis parisiens, 60 % de l'activité des chauffeurs de taxis est liée au tourisme. Ils sont parfois les seuls à avoir l'autorisation de prendre en charge des passagers sur la voie publique, en station à proximité des lieux touristiques ou dans les gares, répondant ainsi à la demande de mobilité des touristes.
Elle déplore cette situation où, faute d'activité touristique, les taxis ne peuvent couvrir leurs charges fixes telles que la location ou l'achat de la licence, la location ou l'achat du véhicule, l'assurance. Les seules charges variables comme le carburant ou l'entretien du véhicule représentent moins de 15-20 % du chiffre d'affaires.
Elle relève que les tarifs des taxis étant réglementés, ils ne peuvent modifier les prix pour répercuter ces charges fixes ou les surcoûts liés aux mesures sanitaires. A l'heure où cette profession entreprend une ambitieuse transition environnementale en investissant dans des véhicules verts, la baisse importante des revenus aura des répercussions sur la capacité des chauffeurs à acheter des véhicules moins polluants.
Elle insiste sur le fait qu'après plusieurs mois de baisse d'activité due aux grèves qu'a connue la France fin 2019, les taxis sont aujourd'hui obligés de travailler à perte du fait des impacts de la crise sanitaire.
Elle lui demande d'inclure cette profession dans le plan tourisme, compte tenu de la forte dépendance du secteur du taxi à l'activité touristique, et de bien vouloir lui préciser les mesures d'accompagnement qui seront prises pour ces professionnels lourdement pénalisés par l'impact de la crise sanitaire.
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