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M. Jean Pierre Vogel attire l'attention de Mme la ministre des sports sur les conséquences économiques et sociales de l'absence de reprise des compétitions sportives équestres à compter du mois de juin.
Contrairement à d'autres sports, la saison des compétitions équestres se déroule principalement du printemps à l'automne, en plein air, dans de vastes installations non soumises à l'interdiction de rassemblement (art. 7 du décret n° 2020-548 du 11 mai 2020), et le plus souvent sans public et sans tribune.
Depuis fin mai, la société hippique française (SHF) a relancé son circuit d'épreuves d'élevage de jeunes chevaux (4-6 ans). Ces concours sont organisés sans accrocs, exactement sur les mêmes sites que les concours amateurs et professionnels, par les mêmes organisateurs, et se déroulent exactement de la même manière que toutes les épreuves sportives de la filière. On compte plus de 1 200 chevaux engagés à St-Lô, plus de 1 000 à Auvers, etc. Les compétitions sportives en équitation constituent une activité économique importante pour les organisateurs (centres équestres), qui ont souvent réalisé d'importants investissements dans leurs installations. Elles constituent la raison d'être et la seule ressource de sociétés du secteur événementiel spécialisées dans l'organisation de compétitions. Elles entraînent également une activité économique importante pour l'ensemble des métiers de la filière équine et l'ensemble des professionnels du tourisme de la zone d'accueil de la compétition, et mêlent cavaliers professionnels et cavaliers amateurs. Sans compétitions, les cavaliers professionnels n'ont pas d'activité économique et leurs chevaux de 7 ans et plus ne peuvent pas être valorisés, ni entraînés, alors qu'ils voient leurs concurrents et voisins européens reprendre peu à peu le chemin des compétitions. Pour les amateurs, elles constituent un loisir important, pratiqué principalement à proximité de chez eux, de telle sorte que les compétitions n'entraînent aucun déplacement lointain. Aujourd'hui, les pratiquants s'expliquent difficilement et acceptent de moins en moins bien la discrimination qu'ils constatent entre l'importante reprise des activités de la SHF et l'absence totale de reprise des compétitions de la fédération française d'équitation, alors que ce sport est l'exemple même de l'interdépendance entre l'activité économique et la compétition sportive, à tous niveaux, quel que soit le type de compétition.
Il lui demande donc d'envisager un protocole permettant une reprise des compétitions sportives en équitation, dans le respect des mesures nationales sanitaires édictées par le Gouvernement.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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