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M. Patrick Chaize appelle l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la situation économique très délicate qu'affrontent le territoire du pays de Gex, ses habitants, ses acteurs et élus, au regard de la gestion transfrontalière du déconfinement.
Après l'annonce du plan de sortie de crise progressif par le conseil fédéral, le trafic frontalier a retrouvé, depuis fin avril 2020, un certain rythme. Les personnes qui se rendent à leur travail comme les personnes en situation de nécessité absolue ont libre accès au territoire helvétique. Un retour à la situation normale dans son ensemble a été annoncé pour le 15 juin 2020, avec une réouverture des postes de frontière entre la Suisse et les départements frontaliers, dont l'Ain.
Aujourd'hui, les acteurs économiques du territoire frontalier aindinois endurent les graves séquelles de la période de confinement. Les données suivantes suffisent à prendre la mesure de cette situation inquiétante : en temps ordinaire, la première clientèle touristique du département de l'Ain est d'origine suisse : 980 000 nuitées, soit 20 % de part de marché ; en deux mois, les hôtels, prestataires assidus d'entreprises suisses organisatrices de congrès, ont perdu 70 % de leurs clients ; enfin, la disparition de fait du tourisme d'achat, que pratiquent usuellement les ressortissants helvétiques, a provoqué une chute de 50 % du chiffre d'affaires des commerçants.
L'ensemble de ces dommages collatéraux atteste la part déterminante que la population helvétique, clientèle fidèle ou captive, représente dans la zone de chalandise du pays de Gex. Ces considérations socio-économiques soulignent dès lors la convergence d'intérêts que les cantons de Gex, Saint-Genis-Pouilly, Thoiry mais aussi de Bellegarde-sur-Valserine et les cantons de Genève et de Vaud, ont à cœur de retrouver dans un assouplissement rapide des flux routiers transfrontaliers.
Ces territoires se trouvent entravés par des restrictions que plus rien ne justifie. Aussi, limiter l'impact de la crise économique qui frappe durement les professionnels depuis la mi-mars et favoriser une reprise d'activités dynamique sont des impératifs. En ce sens, il lui demande de lever au plus vite les restrictions à la circulation transfrontalière dans le Genevois.
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