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Catherine Dumas
Question écrite N° 16604 au Ministère de l'économie


Inquiétudes pour l'avenir des jeunes créateurs de mode français

Question soumise le 11 juin 2020

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Mme Catherine Dumas attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur la situation préoccupante des jeunes créateurs de mode français dans ce contexte de crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19.

Elle indique que les ventes de textile-habillement en avril se sont effondrées de 85,5 % selon les chiffres publiés par l'institut français de la mode. Les indépendants connaissent même une chute de 100 %.

Elle rappelle que la mode est un pilier de l'économie française en contribuant directement au produit intérieur brut (PIB) national à hauteur de 36 milliards d'euros par an et qui génère chaque année 150 milliards de chiffre d'affaires.

Elle précise que si le secteur de la mode, et en particulier la jeune création, a su anticiper les mutations technologiques de ces dernières années, en adaptant ses méthodes de distribution et en favorisant la fluidité entre internet et les magasins physiques, la crise sanitaire a fragilisé tout le secteur. Le digital comme unique canal de distribution ne peut être pérenne pour de jeunes entreprises à court ou moyen terme.

Elle regrette que la jeune création n'entre pas dans les cases des aides prévues par l'État. Si d'après les professionnels du secteur, environ un tiers des marques sont éligibles au fonds de solidarité, elles seraient moins de 10 % à être éligibles aux prêts garantis par l'État.

Or si elle se félicite que la date de début des soldes ait été repoussée au 15 juillet (au lieu du 14 juin au 20 juillet), permettant de préserver quelques semaines d'activité normale, elle déplore depuis le début de la crise des retards de paiements pour la moitié des jeunes créateurs qui distribuent leur marque via des détaillants multimarques (boutiques indépendantes, grands magasins, concept stores, e-shops). Près de 40 % d'entre eux connaîtraient aussi des ruptures de stocks liées à l'arrêt des ateliers et usines de confection.

Elle souhaite que le Gouvernement puisse apporter des réponses spécifiques à ces créateurs qui par leur savoir-faire contribuent au rayonnement international de la France dans le monde de la mode.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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