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M. Philippe Mouiller attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur le plan de relance de l'activité de coiffure suite à la crise sanitaire liée au Covid-19, réclamé par les représentants de cette profession en Nouvelle-Aquitaine. Les représentants des coiffeurs reconnaissent que les mesures mises en place pour soutenir leur activité ont été efficaces pour éviter les faillites d'entreprises et les licenciements secs des collaborateurs du secteur. Néanmoins, ils estiment que des mesures complémentaires doivent être prises pour relancer leur secteur d'activité. En effet, les conditions de reprise vont lourdement pénaliser la rentabilité de ces entreprises : achats de matériels de protection et de désinfection supplémentaires et en très grande quantité, densité de personnes diminuée fortement dans les salons de coiffure pour respecter la distanciation sociale, retour des charges (loyer, sociales, fiscales…) différées. Ces éléments vont venir aggraver la situation déjà dramatique des trésoreries alors que la capacité à générer du chiffre d'affaires sera fortement amoindrie. Il est à craindre que les efforts consentis par l'État ne servent à rien si le plan de reprise n'est pas à la hauteur et qu'on assiste, dans les prochains mois, à la fermeture de nombreuses entreprises de coiffure. Il convient de rappeler que la coiffure est une activité à forte densité de main d'œuvre où plus de 50 % des charges sont composées de la masse salariale. Le chiffre d'affaires est directement proportionnel au nombre de coiffeurs en situation de travail. C'est pourquoi il est proposé que les mesures suivantes soient mises en place : la défiscalisation des heures supplémentaires, des aides financières destinées à l'acquisition des équipements de protection, l'exonération totale des charges pendant trois mois quelle que soit la taille de l'entreprise, l'activation d'un dispositif d'indemnisation de perte d'exploitation en lien avec les compagnies d'assurance et le maintien du bénéfice du fonds d'indemnisation pour les entreprises qui n'ont pas pu ouvrir le 11 mai au regard des difficultés opérationnelles et matérielles de mise en œuvre du plan de prévention. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il entend prendre afin de répondre aux attentes des professionnels de la coiffure.
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