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Mme Catherine Dumas interroge Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur le charnier de la faculté de médecine de l'université de Paris-Descartes.
Elle rappelle que la presse a divulgué cette affaire en novembre 2019, dévoilant les conditions indignes dans lesquelles les dépouilles léguées à la science auraient été conservées depuis vingt ou trente ans dans les chambres froides insalubres et non hermétiques du centre du don des corps (CDC), le plus grand centre anatomique de France (plus de 600 dépouilles accueillies par an jusqu'en 2018), créé en 1953 et rattaché à l'université de Paris-Descartes, et l'un des vingt-huit centres de don du corps agréés en France.
Elle mesure le désarroi des proches de ces personnes ayant fait don de leur corps à la science dans une démarche humaniste pour aider les futurs médecins, pour la recherche médicale, face à la découverte de ce charnier : odeurs de putréfaction, corps démembrés et inutilisés, pannes d'électricité, incinération de masse, prolifération de mouches, de vers et de rats. L'enquête journalistique a révélé que l'université aurait fait payer les chirurgiens, mais également les entreprises privées qui souhaitaient utiliser des pièces anatomiques pour effectuer des recherches, comme des crash-tests pour les habitacles de voitures.
Elle note que depuis ces révélations, une enquête judiciaire a été diligentée pour « atteinte à l'intégrité de cadavres » et 67 familles de victimes se sont constituées en association pour ester en justice.
Elle souhaite savoir si les faits énoncés sont avérés et demande, le cas échéant, quelles sanctions seront prises à l'encontre des potentiels responsables.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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