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M. Philippe Mouiller attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la nécessité de mettre fin à la politique d'austérité budgétaire et d'instaurer, pour la rentrée 2020, un vaste plan de mesures exceptionnelles, en direction de l'enseignement agricole public. La crise sanitaire a mis en lumière les inégalités existantes entre les élèves et l'expression par la population, de nouveaux besoins, en termes d'alimentation. Le confinement risque de mettre en péril des emplois dans les exploitations agricoles et dans les centres de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA). En outre, la crise risque d'avoir un impact négatif sur l'attractivité et le recrutement des lycées agricoles, alors que ces lycées agricoles publics sont, par leur taille à dimension humaine, plus aptes à limiter les risques liés à une crise sanitaire et qu'ils répondent aux besoins des territoires par leur maillage. La prochaine rentrée scolaire sera différente. Le plan d'urgence devra prendre en compte les décrocheurs, la réappropriation du savoir-vivre et apprendre ensemble, la consolidation de l'enseignement à distance et la remise à niveau nécessaire pour tous les apprenants. La mise en place de ces mesures exceptionnelles implique le gel de la suppression des emplois et de la baisse de la dotation globale horaire – DGH, la fin de la réforme des seuils qui a augmenté les élèves par classe, l'arrêt de la transformation de postes de titulaires en contractuels. De plus, la crise sanitaire a mis en lumière la nécessité de créer des postes d'infirmiers et de psychologues scolaires, dans les lycées agricoles qui en sont dépourvus pour que la santé des apprenants soit préservée. Par ailleurs, les nouvelles attentes de consommation exprimées pendant le confinement implique une adaptation des contenus à enseigner et, par conséquent, un nouvel investissement éducatif et de formation pour l'enseignement agricole. Pour répondre à ces nouvelles évolutions, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures financières qu'il entend prendre pour répondre aux attentes des acteurs de l'enseignement agricole public.
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