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Catherine Dumas
Question écrite N° 16830 au Ministère de la culture.


Reconnaissance de titres en matière de restauration des collections des musées de France

Question soumise le 18 juin 2020

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Mme Catherine Dumas appelle l'attention de M. le ministre de la culture sur l'opportunité d'ouvrir aux artisans restaurateurs « meilleurs ouvriers de France » et « maîtres d'art » la possibilité d'intervenir en matière de restauration sur les collections des musées de France.

Elle rappelle que les maîtres d'art et les meilleurs ouvriers de France sont deux titres reconnus par le ministère de la culture. Le titre de « maître d'art » est décerné à vie aux professionnels des métiers d'art possédant un savoir-faire remarquable et rare. Professionnel d'excellence maîtrisant des techniques et des savoir-faire exceptionnels, il est reconnu par ses pairs pour son expérience, son expertise et ses compétences pédagogiques. Il doit être capable de transmettre ses connaissances et son tour de main à un élève afin qu'il les perpétue. Depuis la création du titre en 1994, 132 maîtres d'art ont été nommés dans 95 spécialités différentes. Le titre de « meilleurs ouvriers de France » est décerné par catégorie de métiers dans un concours entre professionnels, organisé depuis 1924 tous les trois ou quatre ans et reconnu en tant que titre certifié de niveau III (bac + 2) par le ministère du travail. Dans cette épreuve spécifique de l'approche de la perfection, le candidat dispose d'un temps donné et de matériaux de base pour réaliser un chef-d'œuvre. La méthode choisie, l'organisation, le geste, la rapidité, le savoir-faire et le respect des règles du métier sont contrôlés par le jury autant que le résultat. Moins de 10 % des candidats sont retenus. Le candidat ainsi récompensé conserve son titre à vie.

Elle déplore que, pour un grand nombre d'entre eux, leur parcours non universitaire ne leur permette pas de faire valoir leur savoir-faire et leur méthodologie auprès du patrimoine muséal national, alors que leur profil propose un éventail de compétences théoriques et techniques uniques qui devrait être davantage reconnu.

Elle souligne que la crise sanitaire et économique conduit à aider et faire perdurer à la fois les entreprises des métiers d'art et du patrimoine et les artisans restaurateurs détenteurs d'un savoir-faire unique et précieux.

Elle lui demande d'ouvrir aux artisans restaurateurs « meilleurs ouvriers de France » et « maîtres d'art » la possibilité de répondre aux marchés publics spécifiques à la restauration des biens culturels des musées de France, en assouplissant les dispositions de la loi n° 2002-5 du 4 janvier 2002 et du décret n° 2002-628 du 25 avril 2002 relatives aux musées de France.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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