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Mme Catherine Dumas interroge M. le ministre de l'économie et des finances sur les mesures de soutien nécessaires aux secteurs de l'horlogerie, bijouterie-joaillerie et arts de la table. Elle rappelle que ces filières constituent trois industries créatives représentatives du savoir-faire français à fort potentiel international. Ces industries ont, comme tant d'autres, été frappées très durement par la crise sanitaire, avec la fermeture des ateliers de fabrication, de l'ensemble des points de vente et l'arrêt des commandes. Mais, leur dépendance aux marchés internationaux et à d'autres secteurs d'activités comme l'hôtellerie-restauration (qui ne réinvestira pas en arts de la table avant longtemps) va de surcroît entrainer une reprise d'activité très lente, qui nécessite la mise en place de solutions adaptées.
Elle souligne qu'alors que ces trois filières étaient en croissance depuis plusieurs années et que de jeunes marques émergeaient avec un fort potentiel créatif, la crise est venue stopper brutalement un marché représentant plus de 10,5 Mds€ en France et 11 Mds€ d'exportation. Ces secteurs représentent par ailleurs 14.000 entreprises réparties sur tout le territoire et 95 000 emplois dont de nombreux savoir-faire hautement qualifiés. Elle précise que face à la baisse de la consommation mondiale, l'ensemble des grands donneurs d'ordres a décidé de lisser les plans de charges et de suspendre les nouveaux développements et les nouvelles commandes. Dans le même temps, les ateliers de fabrication font face à une augmentation des charges et des coûts de main-d'œuvre pour assurer la reprise dans des conditions préservant la sécurité des collaborateurs, après un arrêt total des activités. Cela représente des difficultés quasiment insurmontables pour de nombreuses entreprises sans des mesures d'aides importantes. Le secteur de la bijouterie-horlogerie estime, pour lui seul, un risque de défaillance d'entreprises de plus de 20 % avant la fin de l'année 2020. Elle souhaite donc connaitre les mesures indispensables que le gouvernement prévoit de mettre en place (poursuite du chômage partiel jusqu'à la fin de cette année, exonération de charges et impôts, renforcement de la société de développement de l'horlogerie - SDH - par la BPI ou l'État, évolution des dispositifs de formations, dotation exceptionnelle à Francéclat, mobilisation des bailleurs et des assureurs…) pour permettre aux entreprises de chacune de ces trois filières de pouvoir tenir le choc jusqu'à ce que la demande internationale, les commandes des grands donneurs d'ordres et le marché français reprennent.
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