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M. Cyril Pellevat attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur le manque de moyens dont disposent les agriculteurs pour lutter contre la prolifération des plantes adventices nommées ambroisies.
Les ambroisies sont des espèces invasives qui s'étendent en France depuis quarante ans. Elles provoquent des nuisances considérables sur la santé publique (40 millions d'euros annuels de dépenses de santé pour la seule région Auvergne-Rhône-Alpes), sur l'agriculture (perte de rendements et coûts supplémentaires) et sur l'environnement (perte de biodiversité).
L'alliance contre les espèces invasives (AEI) a interrogé des élus, des agents des collectivités et des représentants du monde agricole dans des départements très impactés par l'ambroisie. 53 % d'entre eux estiment que donner des moyens techniques supplémentaires aux agriculteurs fait partie des actions les plus pertinentes et urgentes. Le monde agricole est la première victime des ambroisies et lutter contre ces plantes invasives est complexe sur le plan agronomique. Les ambroisies colonisent par exemple particulièrement les champs de tournesol. Or les agriculteurs ont besoin de ces cultures pour leur rotation culturale. Rappelons que la rotation culturale a un effet important et positif sur l'activité biologique du sol et la nutrition des plantes. Outre la diversification des cultures, elle contribue à rompre le cycle vital d'organismes nuisibles et à améliorer les qualités physiques du sol cultivé. Ainsi, la nouvelle politique agricole commune (PAC) encourage ce mode de production agricole.
Dès lors, la lutte contre les ambroisies doit être simplifiée sur le plan réglementaire et technique. Les acteurs du monde agricole s'inquiètent d'une évolution administrative qui pourrait aboutir à un plan d'accompagnement contraignant, notamment sur les variétés tolérantes aux herbicides, entraînant une surcharge administrative et technique aboutissant à un désengagement des agriculteurs dans la lutte avec des conséquences sanitaires graves et coûteuses.
C'est pourquoi il lui demande de quelle manière le Gouvernement entend soutenir les agriculteurs dans leur production et dans la lutte contre les ambroisies.
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