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Mme Christine Bonfanti-Dossat attire l'attention de Mme la ministre de la transition écologique et solidaire sur la sûreté de la centrale nucléaire de Golfech en Tarn-et-Garonne. Le site a été placé sous surveillance rapprochée par l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) : en 2019, le site de Golfech a connu trente-trois incidents dont un de niveau 2 en octobre 2019. L'ASN pointe dans son rapport « des déficiences dans la mise en œuvre des opérations d'exploitation des réacteurs et un manque de rigueur systémique dans l'enregistrement et la traçabilité des activités relatives à la maintenance des installations ». Alors que la centrale de Golfech était, jusque dans son histoire récente, un exemple en termes de sûreté parmi le parc nucléaire français, le site tarn-et-garonnais s'affiche désormais comme un mauvais élève.
Les causes de ce déclassement laissant apparaître des failles sont nombreuses : depuis cinq ans, plus de la moitié du personnel de la centrale a été renouvelé et EDF fait appel en masse aux prestataires extérieurs. L'expertise requise sur de tels sites demande du temps et un tel renouvellement rapide du personnel, agrégé aux prestataires extérieurs, nuit gravement à l'ingénierie mobilisable et par conséquent à la sûreté et à la sécurité globales de la centrale.
Depuis l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, de nouvelles inquiétudes apparaissent à l'égard des sites nucléaires répartis sur l'ensemble du territoire national. En 2018, déjà, un rapport parlementaire pointait les risques dus aux failles des système de sûreté. Il serait particulièrement irresponsable et inconséquent d'attendre que de nouveaux « Lubrizol » éclatent sur les divers sites répertoriés pour agir concrètement.
Elle lui demande par conséquent quelles sont les ambitions du Gouvernement en matière de sécurisation des dix-neuf centrales nucléaires de notre pays, notamment le site de Golfech.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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