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M. Michel Dagbert attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur l'aide française à l'éducation dans les pays en développement.
La pandémie du Covid-19 entraîne une crise sans précédent dans le secteur de l'éducation. Selon l'UNESCO (organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture), 191 pays ont ainsi vu leurs écoles fermées, pour un total de 1,57 milliard d'enfants et de jeunes privés d'éducation.
Les enfants et les jeunes issus des pays les plus pauvres et les plus vulnérables sont le plus profondément affectés. L'éducation devrait donc être une priorité dans le cadre de l'aide au développement (APD) afin de répondre aux besoins éducatifs les plus fondamentaux et les plus urgents en cette période très préoccupante pour l'avenir de l'éducation dans le monde.
Pourtant, l'éducation de base ne représente que 13,4 % de l'aide bilatérale à l'éducation, soit 1,8 % de l'APD bilatérale de la France. Plus précisément, la France n'alloue que 22 % de son aide bilatérale à l'éducation à l'Afrique subsaharienne, 19 % aux pays prioritaires de l'APD et 5 % aux pays du Sahel.
Par ailleurs, avec une contribution de 2,3 millions de dollars depuis la création de « education cannot wait », fonds multilatéral entièrement dédié à l'éducation dans les contextes de crise dont l'objectif est de mobiliser 1,8 milliard de dollars d'ici 2021 afin d'accompagner 9 millions d'enfants et de jeunes, l'engagement français ne semble pas être à la hauteur des enjeux de l'éducation dans les situations d'urgence et de post-urgence humanitaires.
Aussi, il souhaiterait connaître les mesures volontaristes que compte prendre le Gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances pour 2021 pour apporter une aide aux systèmes éducatifs les plus fragiles, via notamment le fonds « education cannot wait ». Il lui demande également les mesures qui seront prises pour que la France contribue, dans le cadre de l'APD, en coordination avec les acteurs de l'éducation, à renforcer ces systèmes éducatifs dans leur capacité d'anticipation des crises et de résilience afin d'éviter les ruptures d'apprentissage pour les populations les plus vulnérables.
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