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Catherine Dumas
Question écrite N° 16956 au Ministère de la culture.


Situation critique de l'Opéra national de Paris

Question soumise le 25 juin 2020

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Mme Catherine Dumas attire l'attention de M. le ministre de la culture sur la situation critique que traverse l'Opéra national de Paris.

Elle rappelle que l'institution qui a célébré en 2019 à la fois les 350 ans de l'Académie royale de musique et les 30 ans de l'Opéra Bastille, réputée pour son savoir-faire d'excellence notamment dans la confection de costumes et de décors, rivalise avec des scènes de dimension mondiale que sont le Metropolitan de New York, la Royal Opera House de Londres, l'Opéra de Vienne, la Scala de Milan ou le Bolchoï de Moscou.

Elle déplore que l'Opéra national de Paris connaisse actuellement de graves difficultés après avoir essuyé une grève historique contre la réforme des retraites en janvier 2020 ayant provoqué l'annulation de 83 représentations (pour un coût de 15 millions d'euros), puis sa fermeture liée à l'épidémie de Covid-19 au mois de mars ayant reporté 73 spectacles (et ayant coûté 40 millions d'euros de pertes). Des travaux prévus dans les deux salles vont contraindre l'Opéra Bastille à fermer jusqu'au mois de novembre et le Palais Garnier jusqu'au mois de janvier 2021.

Elle souligne que la Cour des comptes avait préconisé dans un rapport en septembre 2016 plus de spectacles et pointé une dérive de la masse salariale, les charges de personnel ayant augmenté de 23,5 % entre 2005 et 2013 et pesé 70 % des dépenses de l'établissement. La Cour des comptes suggérait une meilleure organisation du travail des 1 700 salariés et des 200 à 250 intermittents tout en remarquant que la simplification des textes conventionnels et du régime indemnitaire des agents ou le suivi plus rigoureux du respect des temps de travail statutaires et de l'absentéisme feraient progresser la gestion des ressources humaines.

Si elle note que le soutien des mécènes connaît une progression depuis quelques années, passant de 10 à 18 millions d'euros par an, elle espère qu'un plan de relance permette de trouver un équilibre entre les objectifs de rayonnement et d'excellence tout en revisitant le modèle économique afin de dégager de nouvelles recettes propres, sachant qu'il s'agit de la scène la plus subventionnée de France avec 95 millions d'euros par an soit 40 % de son budget.

Aussi, elle lui demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour assurer la pérennité de la situation financière de cette prestigieuse institution à haut savoir-faire.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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