par email |
M. Jacques Grosperrin attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation au sujet du marché de la plaquette forestière.
Les plaquettes forestières sont traditionnellement produites à partir de bois sec déchiqueté issu des activités de gestion durable des forêts ou du débardage effectué des forestiers. Alors que les résidus de bois de scierie (dont la qualité est supérieure) est appelée à être valorisée dans l'industrie des matériaux à base de bois dans la production de panneaux de particules par exemple.
La crise sanitaire liée au virus Covid-19 a créé des désordres conjoncturels sur les débouchés énergétiques des plaquettes forestières par une baisse évidente des consommations. Les producteurs de plaquettes forestières ne comprennent pas la précipitation avec laquelle certains gestionnaires ont rapidement basculé l'alimentation de certaines chaudières sur les énergies fossiles, alors même que des mesures organisationnelles avaient été mises en place par les professionnels pour assurer, en sécurité, la continuité des approvisionnements.
Depuis la fin du confinement, d'autres problèmes sont apparus : les débouchés traditionnels pour les connexes de scieries que sont les panneaux de particules, se sont également fortement restreints. Les scieries se tournent donc vers la filière énergétique des chaufferies bois afin d'écouler leurs sous-produits. L'offre explose, les prix plongent, la filière se congestionne. Au détriment des producteurs habituels dont l'activité principale est la production de plaquettes forestières.
Parallèlement, certaines chaufferies refusent les plaquettes forestières issues de l'évacuation des bois malades des forêts franc-comtoises, tels que les épicéas scolytés, les hêtres secs et les frênes atteints de chalarose. La filière a besoin de ce débouché, maintenant.
La filière craint ainsi que les équilibres établis entre les approvisionnements en plaquettes forestières et les connexes issus de la première transformation soient sur le point d'être rompus.
Or, la filière forêt-bois a besoin de la valorisation économique de certaines récoltes en bois énergie pour équilibrer financièrement des interventions sylvicoles tout au long de la vie des peuplements. Ces interventions sylvicoles, génératrices d'activité économique et d'emploi pour de nombreuses entreprises forestières, permettent d'atteindre l'objectif principal qui est de produire du bois d'œuvre dans le cadre d'une gestion durable de nos forêts.
Initialement, des équilibres avaient été trouvés pour chacune des chaudières bois de notre territoire afin de garantir un approvisionnement durable et responsable en produits d'origine forestière. Or cet équilibre en matière d'approvisionnement est menacé. Il souhaiterait donc connaître les mesures qu'il compte prendre afin de rééquilibrer la filière.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.