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Mme Viviane Malet attire l'attention de Mme la ministre de la culture sur les très grandes difficultés rencontrées par les entreprises de presse écrite des outre-mer.
Ces médias dans leur quasi-totalité sont placés en procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire.
Préexistantes à la crise Covid, leurs difficultés tiennent à des raisons structurelles liées au modèle économique historique du secteur exacerbées par la situation de leurs territoires (exiguïté du marché, éloignement, niveau d'alphabétisation, coûts de production, etc.).
L'existence d'organes de presse, qui sont, auprès de nos concitoyens d'outre-mer, les relais de l'information locale, nationale comme internationale, répond à la nécessité d'un pluralisme éclairant la liberté de l'information, la liberté d'expression et surtout la liberté d'opinion.
Or le constat est celui qu'à une absence de dispositif spécifique d'aide à la presse d'outre-mer s'ajoute une difficulté accrue d'accès aux aides de droit commun.
Les organes de presse d'outre-mer se voient refuser l'accès aux aides bénéficiant à leurs confères de métropole, ce qui aggrave leur situation financière depuis près de vingt ans.
Cette discordance quant à l'éligibilité aux aides du programme 180 « Presse et médias » de la mission « Médias, Livre et industries culturelles » constitue une véritable discrimination de traitement, vécue comme une injustice, et ce d'autant que ces titres ultra-marins assurent une continuité de l'information nationale sur leurs territoires respectifs.
La crise Covid-19 est venue asphyxier leur situation déjà précaire avec une chute vertigineuse de leurs recettes publicitaires.
L'indispensable prise en compte des spécificités des territoires d'outre-mer doit conduire non seulement à permettre l'accès des organes de presse quotidiens au bénéfice de l'aide au pluralisme dont jouissent les organes de presse nationaux et régionaux métropolitains mais aussi à une sur-cote du montant de ces subventions en leur faveur en rééquilibrage des sommes non perçues à ce jour.
À cette fin, il est nécessaire d'intégrer de facto les organes de presse d'outre-mer, au programme 180, au niveau moyen des subventions au pluralisme consacrées à la presse nationale d'information politique et générale tout en les soustrayant de la proportion de la part des ressources publicitaires dans le chiffre d'affaires.
Elle lui demande de lui faire connaître son avis et ses orientations sur ce dossier.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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