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Mme Nadia Sollogoub attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur la répartition géographique des formations en odontologie sur le territoire national.
Il existe actuellement quinze facultés de chirurgie dentaire en France dont la répartition est très inégalitaire. Il apparaît, en effet, que trois régions en sont totalement dépourvues : la Normandie, le Centre-Val de Loire et la Bourgogne-Franche-Comté.
Si l'on compare ces zones vides d'enseignement à la répartition des chirurgiens-dentistes sur l'ensemble du territoire français, les chiffres parlent d'eux-mêmes, ces trois mêmes régions ont la plus faible densité du nombre de dentistes par habitant. Au 14 août 2020, 13 départements se partagent 16 306 dentistes sur 42 330, ce qui donne une moyenne de 97,76 dentistes pour 100 000 habitants et 82 départements se partagent 26 024 praticiens pour une moyenne de 55,72 pour 100 000 habitants.
Il est acquis maintenant que les dentistes (tout comme les médecins) qui terminent leurs études s'installent le plus souvent dans la région où ils ont été formés, ceci malgré les aides à l'installation visant à améliorer la répartition des chirurgiens-dentistes libéraux sur le territoire, définies dans la convention nationale signée le 21 juin 2018. Cette pénurie est partiellement compensée par un afflux de praticiens étrangers : 400 à 500 s'installent en France chaque année.
Il est désormais urgent d'envisager de nouvelles implantations de facultés de chirurgie dentaire pour remédier à cette situation, qui, si elle n'est pas nouvelle, devient de plus en plus préoccupante dans de nombreux départements. En particulier, la situation dans la Nièvre devient critique : il ne reste désormais que deux dentistes dans le Morvan, qui doivent faire face à des conditions de travail particulièrement difficiles.
Elle souhaite donc connaître la position du Gouvernement et les mesures envisagées pour la formation des chirurgiens-dentistes afin d'éviter d'aggraver la désertification de certains territoires et de permettre à tous les patients d'accéder à des soins dentaires sur l'ensemble du territoire national.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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