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M. Pascal Allizard attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance finances à propos de la situation économique française.
Il rappelle que la crise sanitaire a causé d'importants dégâts dans l'économie et dont les effets vont se poursuivre dans le temps.
Le Gouvernement a mis en œuvre des mesures d'urgence pour les entreprises et filières. Dans le même temps, faute de pouvoir consommer, les ménages ont mis de côté environ 85 milliards d'euros.
Alors que les mesures étatiques se concentrent sur l'offre, c'est-à-dire dans le soutien aux entreprises en difficulté financière, les récentes enquêtes de conjoncture de l'institut national des statistiques et études économiques (INSEE) pointent le risque d'un choc significatif de demande.
Les entreprises sont nombreuses à craindre des pertes de débouchés. Dans l'industrie, les carnets de commandes – en particulier venant de l'étranger – ne se regarnissent que lentement et la situation internationale (pandémie, tensions géopolitiques) n'incite guère à l'optimisme en matière d'exportation. Et la confiance des ménages dans la situation économique reste inférieure à son niveau d'avant crise. Si le bond de l'épargne enregistré pendant le confinement peut certes contribuer à soutenir la demande dans les prochains trimestres, son utilisation reste incertaine à ce stade dès lors qu'elle provient non pas d'un surcroît de revenu, mais d'une consommation temporairement entravée. Face aux incertitudes, elle pourrait ainsi se transformer en épargne de précaution non réinvestie dans l'économie. En outre, cette épargne forcée est pour l'instant mesurée au niveau macroéconomique, mais les situations des ménages peuvent être diverses.
Par conséquent, il souhaite savoir comment le Gouvernement envisage de faire face à une crise de la demande telle qu'avancée par l'INSEE et divers économistes.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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