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M. Christian Cambon attire l'attention de Mme la ministre de la transition écologique sur l'appel à manifestation d'intérêt sur les emprises de la voie de desserte orientale (VDO) dans le Val-de-Marne.
La voie de desserte orientale (VDO) était un projet de liaison autoroutière entre l'A4 et l'A86 qui n'a jamais vu le jour. Ces emprises représentent 130 hectares quasiment vierges répartis sur plusieurs communes du département dont 40 hectares se situent dans un axe nord-sud sur le territoire de Chennevières-sur-Marne. Cet espace, en grande partie inoccupé, dispose de potentialités et d'atouts majeurs.
Un contrat d'intérêt national (CIN) autour de ces emprises « VDO » avait été signé par l'État et les collectivités en 2018 autour d'un objectif commun de développement d'un urbanisme innovant et durable associant transports, mixité fonctionnelle et qualité environnementale.
Sans concertation avec les maires, l'État a organisé cet été un « appel à manifestation d'intérêt pour la réalisation d'opérations de logements sociaux ou d'hébergements en modulaires » déplaçables et temporaires sur le site de Chennevières-sur-Marne.
Certes, il y a une pression historique sur la demande de logements sociaux en Île-de-France, et l'État finance plus de 118 000 places d'hébergement d'urgence chaque nuit. Indéniablement, la crise sanitaire a exacerbé ces tensions et les mesures d'urgence ont conduit l'État à mettre en place des hébergements d'urgence qui doivent être libérés avec le déconfinement. Mais, dans une volonté d'augmenter le plus rapidement possible l'offre de logement, l'État s'engage avec cet AMI à développer des logements précaires, contredisant la volonté d'un projet commun de développement porté par le CIN de 2018.
En effet, la municipalité entend développer des logements sociaux dans le cadre de l'opération d'aménagement « entrée de ville nord » dont les études pré-opérationnelles ont été achevées et dont le lancement aura lieu très prochainement.
La décision unilatérale de construction sur ce site d'une résidence sociale pour une durée minimale de huit ans vient contrecarrer cette opération d'aménagement. Il lui demande donc si le Gouvernement compte agir dans l'urgence et sans préoccupation de durabilité ou bien s'il envisage de consulter les interlocuteurs concernés et de prendre en compte les initiatives en cours.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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