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M. Jean-Raymond Hugonet attire l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur la situation particulière de l'autoroute A10 en Île-de-France. Située en grande couronne du sud francilien, cette portion revêt un caractère urbain et périurbain ; elle est structurante pour les trajets entre domicile et travail, dans un secteur géographique où les transports en commun font défaut. Il s'agit de la seule grande autoroute payante en Île-de-France ; les milliers d'habitants de ce territoire subissent une véritable discrimination tant cette autoroute est la voie principale pour se déplacer. Le coût pour un salarié s'acquittant quotidiennement de ce péage est de 1 200 € par an. Pour éviter de payer ce péage, de nombreux automobilistes font le choix de se reporter sur les routes secondaires, engendrant de nombreuses nuisances. Au total, le péage coûte 10 millions d'euros par an aux usagers franciliens, autant aux collectivités locales qui tentent de faire face comme elles le peuvent au trafic d'évitement sur le réseau secondaire. Le péage provoque des nuisances et des agressions environnementales sur l'ensemble de la voirie locale ainsi qu'un accroissement des émissions de CO2 en raison de sa saturation matin et soir.
C'est pourquoi il lui demande de suivre enfin les recommandations de la Cour des comptes, de l'autorité de la concurrence, et des multiples rapports parlementaires, qui invitent inlassablement l'État à rééquilibrer les contrats de concession passés avec les sociétés d'autoroutes en introduisant des clauses en faveur des usagers et de l'intérêt général.
Pour améliorer les transports du quotidien, il est urgent de changer de modèle. Il convient donc de différencier les déplacements du quotidien des autres motifs de déplacements. Les déplacements du quotidien (notamment entre domicile et travail) sont le plus souvent très répétitifs. Pour des questions de coûts et de contraintes économiques et sociales ils doivent être considérés d'une autre manière que les déplacements de transit ou occasionnels. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui préciser ses intentions à ce sujet.
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