par email |
M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la situation préoccupante d'une avocate iranienne.
Emprisonnée à plusieurs reprises depuis 2010 pour avoir osé plaider le droit des femmes et des enfants, cette avocate, lauréate en 2012 du prix Sakharov du Parlement européen pour la liberté de l'esprit, joue un rôle essentiel en faveur de la défense des droits de l'homme en Iran. En 2018, après avoir défendu une femme qui manifestait contre le port du voile, elle a été de nouveau incarcérée et condamnée à 38 ans de prison et 148 coups de fouet pour « incitation à la débauche ». Le 11 août 2020, elle a entamé une grève de la faim de sa prison de Téhéran, afin d'attirer l'attention sur les conditions de détention des prisonniers politiques en Iran. Après une quarantaine de jours, affaiblie, elle a été transférée en urgence à l'hôpital en raison de problèmes cardiaques et respiratoires.
Parallèlement, Amnesty International a publié, le 2 septembre 2020, un rapport accablant relatant des faits de répression violente à la suite des manifestations de novembre 2019 et des procès iniques pour des accusations sans fondement relatives à la sécurité nationale. L'organisation non gouvernementale affirme même qu'il y a eu une « épidémie de torture » dans les prisons, avec des corrections violentes, des coups de fouet, des décharges électriques, des positions douloureuses, des simulacres d'exécution et de noyade, des violences sexuelles, l'administration par la force de substances chimiques et la privation de soins médicaux.
En conséquence, il lui demande quelles assurances la France peut avoir sur l'état de santé de cette avocate iranienne et quelles actions peuvent être menées, afin qu'elle puisse être libérée et que, plus généralement, les violations flagrantes des droits de l'homme en Iran puissent enfin prendre fin.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.