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Mme Michelle Gréaume attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, sur les difficultés et les limites actuelles de la scolarisation des enfants ou adolescents présentant des troubles du spectre autistique.
Leur nombre est estimé à près de 100 000 aujourd‘hui et les professionnels de santé observent une recrudescence des cas, avec une aggravation des symptômes chez les jeunes garçons.
La majorité d'entre eux n'a pas accès à l'enseignement dispensé dans les écoles ordinaires. Pour les 20 % d'entre eux qui sont scolarisés en France, il s'agit d'une scolarité réduite à quelques heures, souvent chaotique et incomplète qui souligne l'extrême difficulté à atteindre l'objectif d'une scolarisation des élèves autistes en classe ordinaire ou collective (ULIS), tel que le fixe l'engagement numéro 3 de la stratégie nationale pour l'autisme (2018-2022).
Les témoignages recueillis démontrent même qu'une inclusion dans un milieu inadapté, non préparé, peut avoir des répercussions négatives sur l'enfant lui-même, les autres élèves, les enseignants, les assistants de vie scolaire.
Face aux classes surchargées, à l'absence de formations des enseignants, au nombre insuffisant d'accompagnant d'élèves en situation de handicap (AESH), il est difficile, pour ne pas dire impossible, pour les acteurs de l'éducation nationale d'apporter l'indispensable accompagnement personnalisé pour permettre à ces élèves une inclusion scolaire digne de notre impératif national d'égalité et de solidarité.
Au-delà de l'augmentation indispensable des moyens humains et matériels de l'éducation nationale, de la formation et de la revalorisation statutaire des différents intervenants, il conviendrait de développer les synergies entre structures de santé et établissements scolaires afin d'améliorer l'accompagnement et le suivi global de l'enfant.
Ainsi, il pourrait être opportun de permettre l'intervention en milieu scolaire d'éducateurs, de thérapeutes spécialisés libéraux, dont les soins pourraient être pris en charge par l'assurance maladie, sur le modèle de ce qui se pratique depuis juillet 2019 en matière de soins orthophoniques.
C'est la raison pour laquelle elle lui demande de lui indiquer les intentions ou les réflexions du Gouvernement à ce sujet.
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