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M. Fabien Gay attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur la fermeture des libraires et des disquaires lors de la nouvelle phase de confinement, prévue dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de la Covid-19 au mois de novembre 2020.
Alors que les Françaises et les Français se voient à nouveau confinés, les lieux de culture doivent fermer dans le but d'endiguer la circulation du virus de la Covid-19. Les librairies et disquaires sont eux aussi concernés, laissant ouverts uniquement les commerces définis comme essentiels.
Or, la culture ne se contente pas d'être un « supplément d'âme » ; elle est essentielle à la vie humaine, à l'émancipation, l'ouverture d'esprit et l'évasion. À ce titre, les librairies et disquaires font partie des commerces « indispensables à la Nation », tout comme les autres lieux culturels.
En revanche, si l'accès à des musées, des lieux de représentation ou de projection cinématographique ne peut être maintenu pour des raisons sanitaires évidentes, l'accès à une librairie ou à un disquaire peut être garanti, dans le respect d'un protocole sanitaire permettant d'assurer la sécurité des libraires et disquaires comme des clients.
D'autant que la lecture ou la musique est, à l'heure du confinement, précisément l'un des seuls accès à la culture restant, une parenthèse dans un climat anxiogène lié notamment à l'épidémie.
Dans un premier temps, les magasins FNAC ont été autorisés à rester ouverts. Plutôt que de travailler à l'ouverture des petits commerces dans un protocole sanitaire strict, le choix a été fait de demander la fermeture des rayons culture des magasins FNAC et des hypermarchés.
Il s'agit donc d'une triple peine. D'abord, pour les Françaises et les Français qui ne pourront pas avoir accès à la culture ; celles et ceux qui n'ont pas de libraires ou disquaires à proximité sont également privés d'accès à la culture avec la fermeture des rayons culture dans les hypermarchés et les FNAC ; enfin, il s'agit d'un coup dur pour les auteurs et les éditeurs déjà lourdement impactés, comme beaucoup de secteurs, par la crise sanitaire.
Les grands gagnants de cette décision sont les plateformes de ventes en lignes comme Amazon, qui vont continuer à fonctionner et qui seront donc le seul moyen pour avoir accès aux livres et à la musique dans cette période difficile et en pleine préparation des fêtes de fin d'année.
Or, ces plateformes concurrencent déjà rudement les commerçants de proximité ; les fermetures vont accentuer cette concurrence. D'autant plus qu'il existe déjà une distorsion de concurrence à l'année, notamment en matière fiscale mais également avec le décalage en termes de numérisation des petites et moyennes entreprises (PME) et des très petites entreprises (TPE).
Dans la période de crise sanitaire, économique et sociale grave que nous traversons, il est impératif de pouvoir rétablir un équilibre permettant aux petits commerces de ne pas être les sacrifiés de la crise.
Il souhaite donc que le Gouvernement prenne ces éléments en considération et réexamine la question de l'ouverture des librairies et des disquaires, véritables commerces essentiels, bien évidemment dans le respect d'un protocole sanitaire adapté et de rouvrir le cas échéant, les rayons culture de l'ensemble des magasins.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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