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M. Rémi Féraud appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur le projet de réforme du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (CAPES) de lettres qui supprimerait toute vérification des acquis des candidats en matière d'histoire de la langue.
À l'écrit comme à l'oral, la refonte évince la langue française du Moyen Âge, amputant le concours de l'approche historique de la langue et la faisant disparaitre, par conséquent, des enseignements préparatoires dans les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation (INSPE).
Les syndicats d'enseignants alertent des conséquences de la disparition à l'oral de l'épreuve d'explication de texte associée à une question de grammaire, au profit d'un entretien de motivation : les méthodes et les savoirs disciplinaires, en langue et littérature françaises à l'écrit comme à l'oral, semblent ainsi sacrifiés.
Ces évolutions sont surprenantes, à l'heure où le ministère de l'éducation nationale affiche une volonté de recentrage des programmes scolaires sur les apprentissages fondamentaux et où il réintroduit la grammaire dans le programme des lycées comme dans les épreuves écrites du baccalauréat de français.
Il aimerait, sur ce point, avoir plus de précisions sur l'avancée de cette réforme et connaître les possibilités de la faire évoluer pour préserver l'histoire de la langue française et de la littérature médiévale dans les connaissances requises pour le concours de CAPES de lettres.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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