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Roland Courteau
Question orale N° 173 au Premier Ministre.


Prévention et lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes

Question soumise le 11 janvier 2018

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M. Roland Courteau expose à M. le Premier ministre, qu'en France, sixième puissance économique mondiale, un enfant sur cinq vit dans une famille pauvre et un enfant sur dix se trouve dans une situation d'extrême précarité, soit 1,2 million d'enfants. Comment est-il possible, qu'en 2017, en plein hiver, un enfant arrive à l'école en tongs, faute de moyens, frigorifié, parce que le chauffage a manqué chez lui et affamé car il doit se contenter d'un repas par jour ? Il lui indique que face à de telles situations de détresse, où nombre d'enfants sont sous-alimentés et parfois sans toit, enseignants, personnels périscolaires et travailleurs sociaux se retrouvent en première ligne et souvent extrêmement seuls. Force est, par ailleurs, de constater que la France est l'un des pays de l'OCDE où le poids de l'origine sociale pèse le plus dans le destin scolaire. Combien d'élèves peuvent-ils, en effet, apprendre lorsqu'ils vivent de telles situations ? Au moment où la pauvreté augmente en France, les fonds sociaux destinés à lutter contre cette précarité sont passés de 72 millions d'euros en 2002 à 32 millions en 2012. En 2015, Jean-Paul Delahaye, alors inspecteur général de l'éducation nationale a, dans un rapport intitulé « Grande pauvreté et réussite scolaire, le choix de la solidarité pour la réussite de tous », avancé des solutions pour les élèves vivant dans une grande précarité. Si certaines d'entre elles ont fait l'objet de mesures sociales précises, il convient toutefois de remarquer qu'il reste, en ce domaine, encore beaucoup à faire, malgré le travail engagé par des équipes pédagogiques et certaines collectivités. Il y a donc grande urgence à assurer la continuité de l'action publique, à commencer par ériger la lutte contre la précarité à l'école au rang de priorité nationale et donc à combattre les inégalités à l'école, ce qui n'est pas incompatible avec l'existence d'une élite. Il lui demande donc, suite à la nomination d'un délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, quelles mesures concrètes il entend mettre en œuvre, afin de stopper les dégâts causés, à la fois chez les enfants eux-mêmes, et dans leur destin scolaire, par la détresse et l'humiliation générée par la grande pauvreté.

Réponse

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