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Mme Nadia Sollogoub attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur la situation médicale de la Nièvre, département particulièrement et dramatiquement concerné par la baisse de démographie médicale, où les patients rencontrent désormais les plus grandes difficultés pour se faire soigner. Pour mémoire, la densité de médecins généralistes y est de 82 pour 100 000 habitants alors qu'elle est de 96 en Bourgogne-Franche-Comté et de 104 en France. La perte de chance des patients en situation d'urgence vitale y est la plus élevée de la région Bourgogne-Franche-Comté, alors que parallèlement, l'avenir de certains services est menacé faute, semble-t-il de personnel soignant. L'absence d'urgentiste est la raison invoquée pour l'éventualité de la fermeture des urgences de nuit à l'hôpital de Clamecy et l'absence de pédiatre pour la fermeture de la maternité de Cosne-Cours-sur-Loire. Face à cette situation, il est bien évident que les habitants et les élus de la Nièvre ne pourront pas se contenter de prendre leur mal en patience et serrer les dents en croisant les doigts, en attendant l'arrivée promise en 2025 de médecins, espérons-le, en nombre suffisant, encore que l'accroissement du nombre n'offre aucune garantie sur la répartition territoriale. Outre le besoin pressant de permettre à des étudiants de la Nièvre de se former à la médecine par le biais d'une antenne de première année commune aux études de santé (PACES) de proximité à Nevers, plusieurs mesures immédiates pourraient être mises en œuvre. Tout d'abord, il apparaît indispensable d'ouvrir des stages de médecine générale dans la Nièvre à des étudiants des facultés de médecine de Clermont-Ferrand et de Paris, qui ne sont qu'à 200 kilomètres chacune et qui sont très fréquentées par les étudiants nivernais pour d'évidentes raisons d'accès, en train notamment ; de permettre également à des étudiants de la faculté de Dijon de faire une partie de leur cursus à l'hôpital de Nevers, selon l'ancien modèle des hôpitaux périphériques, qui a permis à de nombreux jeunes étudiants de « s'ancrer » dans un territoire rural où ils sont restés ; de faciliter, enfin, la labellisation de deux à trois sites pluridisciplinaires comme « Maison de santé universitaire » dans le département, au sens où le prévoit l'arrêté du 18 octobre 2017, ce qui faciliterait grandement la réalisation de stages en médecine ambulatoire en milieu rural profond. Elle lui demande, en conséquence, de bien vouloir lui indiquer si elle entend faire explorer ces pistes d'évolution concrètes ou, à défaut, de lui préciser les orientations qu'elle entend privilégier.
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