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M. Laurent Lafon attire l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur le projet d'implantation d'une prison à Limeil-Brevannes.
Effectivement, elle a annoncé le 7 mars 2018 à l'Assemblée nationale qu'une quinzaine d'établissements « à sécurité adaptée » sur le modèle des « prisons ouvertes » seraient prochainement ouverts.
Il souhaite donc l'alerter sur le projet de construction d'une structure de ce type dans le département du Val-de-Marne, à Limeil-Brévannes, sur la parcelle dénommée « Ballastière nord ». Cette perspective suscite un vif mécontentement des élus locaux et des Brévannais qu'il partage entièrement.
Les griefs exprimés ne portent pas sur l'opportunité de développer ces nouveaux centres de détention mais sur le choix de la localisation du centre en question qui paraît inopportune à plus d'un titre.
À l'échelle de la région parisienne, la construction d'un second centre de détention dans le Val-de-Marne en sus de la maison d'arrêt de Fresnes lui paraît poser un problème d'équité géographique. La répartition de la population carcérale francilienne serait très nettement déséquilibrée. Les efforts budgétaires qu'entend consentir le Gouvernement en faveur de l'immobilier pénitentiaire dans le Val-de-Marne seraient appréciés à la maison d'arrêt de Fresnes où les conditions de détention se détériorent année après année.
À l'échelle de la commune de Limeil-Brévannes, le choix de cette parcelle pour implanter une prison ouverte remet en cause les efforts fournis par l'équipe municipale renouvelée en 2014 pour développer l'attractivité du nouveau quartier résidentiel contigu au terrain ciblé par l'État. Le choix d'implanter un établissement pénitencier est d'autant plus dommageable que la commune et le territoire « Grand Paris sud est avenir » projettent de développer une zone d'attractivité économique sur la parcelle.
C'est pourquoi, au vu des préoccupations légitimes exprimées par les élus et les Brévannais, il lui demande de lui indiquer où en sont concrètement la réflexion de l'État et le degré d'avancement de ce projet.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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