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M. Olivier Cigolotti attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation des salariés du secteur de l'accompagnement à domicile.
Grâce à leur travail et à leurs compétences, plusieurs milliers de personnes âgées ou handicapées en perte d'autonomie peuvent rester chez elles et retarder de plus de dix ans leur entrée dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ou dans un établissement médico-social.
Ces aidants à domicile sont formés ; 30 % d'entre eux notamment ont un diplôme d'État d'auxiliaire de vie sociale. Pourtant, ces salariés ne sont pas reconnus socialement et financièrement.
Leurs salaires sont extrêmement bas : les indices des grilles de début de carrière sont inférieurs au salaire minimum et les revalorisations acceptées par le ministère sont très faibles. Les indemnités de remboursement des déplacements restent bloquées à 0,35 € par kilomètre depuis près de dix ans, alors que le prix du carburant ne cesse d'augmenter.
Alors qu'une forte augmentation de l'activité de ce secteur est enregistrée actuellement, les structures ont de plus en plus de mal à recruter en raison de la pénibilité du métier et des salaires indécents.
Si aucune mesure n'est prise, des déserts de l'aide à domicile compléteront prochainement les déserts médicaux alors que les besoins ne cessent d'augmenter.
De plus, dans ce contexte, les personnes âgées et handicapées ne sont plus certaines de pouvoir accéder à des services de qualité à un coût supportable.
Il lui demande quelles mesures le Gouvernement compte prendre pour répondre aux enjeux du vieillissement de la population et du financement de la perte d'autonomie, et comment il donnera les moyens nécessaires à ces salariés pour remplir pleinement leur rôle d'utilité sociale dans les meilleures conditions.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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