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M. Cyril Pellevat attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur la situation d'Air France. La compagnie aérienne connaît un mouvement de grève d'une grande ampleur depuis le début de l'année 2018. Depuis le mois de février 2018, 15 jours de grève sont déjà survenus et d'autres mouvements de grève sont à prévoir, notamment au cours de l'été, compromettant à la fois les déplacements des clients d'Air France et la situation financière de la compagnie.
Les grévistes réclament une augmentation générale des salaires de 6 % qui correspondrait, selon eux, à un rattrapage de l'inflation. L'écart toujours plus accentué entre l'augmentation des salaires d'Air France et l'augmentation des salaires des compagnies aériennes étrangères alimente aussi cette réclamation. Les grévistes souhaitent désormais corriger ce retard accumulé en matière de salaires.
Or, la direction d'Air France rejette cette revendication telle qu'elle est demandée. Depuis plusieurs années, Air France se serait mobilisée afin de réduire les coûts, d'assurer des marges de manœuvre et de réduire les pertes. La hausse de 6 % des salaires demandée par l'intersyndicale représenterait un coût trop élevé pour l'entreprise, ce qui, selon elle, viendrait annuler les efforts réalisés sur la rentabilité de la compagnie.
Dans ce contexte de conflit social, la direction a soumis à referendum un projet d'accord salarial le 4 mai 2018. Avec un taux de participation de 80 %, les salariés ont rejeté la proposition à 55,44 %, entraînant la démission du PDG d'Air France-KLM qui s'y était engagé si la consultation lui donnait tort. Depuis le 15 mai 2018, une gouvernance de transition a été mise en place en attendant l'aboutissement du processus de succession à la tête de l'entreprise.
Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelle est l'ampleur du risque que le coût croissant de la grève compromette la potentialité d'une hausse des salaires, quelles mesures sont envisageables pour sortir de cette crise et quelles mesures adopter face au risque de perte de confiance dans la compagnie de la part des vacanciers cet été.
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