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M. Dominique Théophile interroge Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la déclinaison de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté dans les outre-mer.
Le 13 septembre 2018, le président de la République présentait les grandes lignes de la stratégie nationale de lutte contre les « inégalités de destin » et annonçait que 8 milliards d'euros seraient consacrés à sa mise en œuvre. Il salue plusieurs des initiatives de ce plan, notamment celles touchant à la protection de la petite enfance et au soutien apporté aux crèches, un sujet qui lui est cher. Toutefois, aucune mention n'a été faite des outre-mer dans ce discours affirmant qu'il fallait « faire plus pour ceux qui ont moins ». La pauvreté y est pourtant bien plus massive qu'en métropole, puisqu'elle touche une personne sur cinq en Martinique et huit personnes sur dix à Mayotte. Une déclinaison classique du plan est prévue dans les territoires ultra-marins comme dans les autres collectivités mais, au-delà, aucune mesure prenant acte de cette situation particulière ne semble avoir été décidée.
Aussi faut-il rappeler que les conseils départementaux d'outre-mer supportent déjà un coût singulier lié au revenu de solidarité active (RSA), dont la géographie révèle les zones de concentration de la pauvreté. Le nombre de personnes au RSA représente ainsi près de 22 % de la population en Guadeloupe. Si de nouvelles charges sont donc attribuées aux départements dans le cadre du plan national, il sera nécessaire de prendre en compte ces coûts déjà existants.
Ainsi, il lui demande quelles sont les modalités de déclinaison du « plan pauvreté » dans les outre-mer, et si des mesures spéciales sont prévues pour endiguer la pauvreté particulièrement prégnante sur ces territoires.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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