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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre de la transition écologique sur les liens entre conservation de la biodiversité et risques de futures pandémies.
Vingt-deux scientifiques mandatés par l'IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services – Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) ont passé en revue des centaines d'études récentes, afin de dresser l'état des connaissances sur les liens entre la dégradation de la nature et l'augmentation des risques de pandémies. Dans leur rapport, publié le 29 octobre 2020, ces chercheurs rappellent que plus de 70 % des maladies émergentes (Ebola, Zika, encéphalite à virus Nipah…) et presque toutes les pandémies connues (grippes, sida, SRAS, Covid-19…) sont d'origine animale. Or les mammifères et les oiseaux hébergeraient 1,7 million de virus inconnus à ce jour, dont 540 000 à 850 000 auraient la capacité d'infecter les humains. Les risques de contamination sont d'autant plus grands que se multiplient les contacts entre animaux sauvages, animaux d'élevage et population humaine. À lui seul, le changement d'usage des sols (urbanisation, déforestation, expansion agricole) serait responsable de près du tiers des maladies émergentes survenues depuis 1960.
Pourtant, selon les experts, le risque de pandémie peut être considérablement réduit, à condition de diminuer les activités humaines entraînant la perte de biodiversité, de mieux conserver les zones protégées et de réduire l'exploitation non durable dans les régions riches en biodiversité.
En conséquence, il lui demande quelles suites il convient de donner aux propositions de l'IPBES, afin de passer au plus vite d'un système de gestion de crise sanitaire à une approche préventive reposant sur la protection de l'environnement.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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