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Véronique Guillotin
Question orale N° 594 au Ministère de l'enseignement


Double cursus médecine-sciences

Question soumise le 17 janvier 2019

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Mme Véronique Guillotin appelle l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur les difficultés rencontrées par les étudiants en double cursus médecine-sciences.

Ce cursus permet l'acquisition d'une formation à la recherche et d'un doctorat de sciences au cours des études médicales. L'objectif est de former des cliniciens à la recherche fondamentale, clinique et translationnelle. Grâce à leur double compétence, ces médecins participent à des activités de recherche et jouent ainsi un rôle déterminant dans le développement des innovations cliniques au service des patients. Or, selon une étude de l'association « médecine pharmacie sciences », l'articulation entre les formations médicale et scientifique demeure insuffisante. Parmi les problèmes évoqués par les étudiants figure notamment l'organisation actuelle des 2e et 3e cycles des études médicales, qui en l'absence d'aménagements les oblige à interrompre pendant plusieurs années leurs activités de recherche et entraîne un taux important de renoncement à la poursuite du parcours de recherche et de départ vers les pays valorisant les doubles parcours.

Il apparaît également difficile de mener un travail de recherche prolongé pendant l'internat, ce qui nécessite d'interrompre transitoirement l'internat pour réaliser des travaux de recherche, sans valorisation de cet effort dans les suites de la formation médicale. Les difficultés se prolongent ensuite dans l'aboutissement d'un projet professionnel médecine-recherche que les seules carrières hospitalo-universitaires ne suffisent pas à combler. Ces éléments expliquent en partie les effectifs relativement faibles des étudiants engagés et persévérant dans un double cursus en France, évalués à une centaine par an soit environ 1,25 % des effectifs, contre 3 à 5 % en Suisse, au Royaume-Uni ou aux États-Unis. De même, le volume de publications et de citations scientifiques de la France n'a pas suivi la même croissance que celle des autres pays ces dernières années.

S'agissant d'un enjeu important pour l'attractivité et l'optimisation de la qualité des soins, mais aussi pour l'avenir de la recherche française, elle lui demande si le Gouvernement a bien pris en compte ces éléments dans le cadre des réformes des études médicales.

En prenant l'exemple sur des pays à fort potentiels en recherche biomédicale, des aménagements spécifiques à ce contingent d'étudiants – faible en proportion mais à forte valeur ajoutée – pourraient permettre de limiter les risques d'abandon et de départ à l'étranger.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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