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Catherine Deroche
Question orale N° 664 au Ministère des solidarités


Gestion personnalisée du capital sanguin

Question soumise le 28 février 2019

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Mme Catherine Deroche attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé au sujet de la démarche dite du « patient blood management » (PBM), autrement dit, la gestion personnalisée du capital sanguin.

L'anémie préopératoire, le plus souvent causée par une carence martiale, est fréquente, et constitue un facteur de risque d'augmentation des complications post-opératoires. Pour y remédier, le traitement de première intention pour corriger ces anémies est le recours à la transfusion de concentrés de globules rouges. Les transfusions sanguines sont irremplaçables et sauvent des vies. Mais les produits sanguins sont rares et précieux, chers et exposés à des risques de pénurie. Et le recours à la transfusion présente des risques avérés.

L'enjeu est donc de gérer l'anémie au mieux (en traitant l'anémie périopératoire) tout en épargnant au maximum le recours à la transfusion sanguine, et de ne plus utiliser la transfusion comme le traitement par défaut mais comme un recours ultime.

Pour y parvenir, le PBM vise à mettre en place une stratégie coordonnée, multimodale et multidisciplinaire, voire pluri-professionnelle, méthodique et proactive, fondée sur des concepts scientifiquement validés et centrés sur le patient. L'objectif est de maintenir des concentrations acceptables d'hémoglobine, d'optimiser l'hémostase et de minimiser les pertes sanguines.

Cette démarche est recommandée par l'organisation mondiale de la santé (OMS), la Commission européenne et les sociétés savantes internationales. La société française d'anesthésie-réanimation souligne la nécessité de réaliser des bilans préopératoires pour diagnostiquer et traiter l'anémie préopératoire, alors que, souvent, le patient est souvent évalué deux jours seulement avant la chirurgie et que l'on peut estimer qu'environ 25 à 40 % des patients en moyenne sont anémiés à leur entrée à l'hôpital. La France accuse un retard manifeste et en est au stade de l'expérimentation.

En conclusion, cette approche PBM permet de diminuer considérablement : le recours aux transfusions, les complications, la durée de séjours hospitaliers, la mortalité et les coûts.

Compte tenu de l'ensemble de ces bénéfices, le déploiement d'un programme national PBM de portée nationale semblerait nécessaire et elle souhaiterait connaître les intentions du Gouvernement.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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