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M. Jean-Claude Luche attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur le devenir des auto-écoles suite au rapport, rendu public début février 2019, de la mission parlementaire sur l'avenir de la sécurité routière confiée par le Premier ministre à deux députés en août 2018. En s'appuyant sur ce rapport, le Gouvernement envisage de modifier la formation au permis de conduire et au passage de l'examen en privilégiant les structures en ligne.
Cette évolution de la profession tendrait toutefois à mettre en péril la formation et donc la sécurité future sur les routes, et plus particulièrement celle des jeunes. En outre, les plates-formes en ligne ne permettent pas de générer des recettes fiscales ou commerciales et conduiraient à de nombreux licenciements ainsi qu'à la disparition rapide des établissements de conduite de proximité, qui connaissent déjà de lourdes charges. Ainsi, les aspirants au permis de conduire devront effectuer de longs kilomètres afin de pouvoir réaliser leurs heures de conduite.
Aussi, dans les départements ruraux comme celui de l'Aveyron, la formation en auto-école traditionnelle est un atout qui favorise le lien social. Supprimer le rapport humain direct entre élève et enseignant reviendrait à augmenter le nombre d'élèves en difficulté. Ces élèves se trouveraient dans l'incapacité d'obtenir l'examen du code ou de conduite. De fait, il y aurait des candidats toujours plus nombreux à l'examen et les délais d'attente se rallongeraient indéfiniment.
Il souhaiterait donc savoir dans quelle mesure il entend faire évoluer la formation au permis de conduire.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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