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Mme Nadia Sollogoub attire l'attention de Mme la ministre du travail sur les initiatives publiques locales destinées à faciliter la mise en formation professionnelle des jeunes.
Le diplôme demeure une arme essentielle dans l'univers professionnel, que ce soit pour entrer sur le marché du travail ou pour y progresser ensuite. Les jeunes actifs (15-29 ans) sans qualifications sont les plus exposés au chômage. Leur taux de chômage est le plus fort (39,2 %). Avec l'âge, le fait de ne pas avoir de diplôme continue d'être déterminant : 19,6 % des 30-49 ans dans ce cas sont au chômage, 11 % après 50 ans, des taux bien plus hauts que pour ceux qui disposent de diplômes plus élevés, dans chaque catégorie d'âge. La situation est très difficile pour ceux qui sortent du système scolaire sans qualification, surtout dans un pays comme la France qui survalorise le diplôme au détriment de l'expérience.
En milieu rural éloigné des centres urbains où se concentre l'essentiel des établissements d'enseignement professionnel, la faible mobilité des personnes concernées liée à la rareté de l'offre de transports collectifs et au coût d'obtention du permis de conduire, sans compter celui de l'acquisition d'un véhicule, aggrave la situation. Les quelques centres de formation des apprentis ou les lycées professionnels présents dans la ruralité manquent d'internats, de dessertes de transports et doivent redoubler d'ingéniosité pour faciliter l'accès à leur établissement. En complément des aides à la personne (transports, hébergement et restauration) consenties par les conseils régionaux, les communes ou les intercommunalités interviennent souvent à leurs frais pour organiser les liaisons avec les gares routières et ferroviaires les plus proches, ou trouver des solutions d'hébergement de proximité. L'apport de ces interventions, « facultatives » mais animées de la volonté d'appuyer les établissements et d'offrir davantage de chances aux jeunes ruraux mériteraient d'être évaluées et soutenues financièrement par l'État en tenant compte de la contribution ainsi rendue à la mobilisation pour l'emploi.
Elle lui demande si le Gouvernement envisage de prendre en compte l'intérêt de ces initiatives publiques locales pour la mise en formation des jeunes et de les rendre éligibles à un soutien financier.
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