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M. Frédéric Marchand attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la gestion des prairies et le retournement des terres à Anor et dans la Sambre-Avesnois.
Le maintien des prairies permanentes est un enjeu important pour l'agriculture des Hauts-de-France, tant en termes économiques, que sanitaires et environnementaux. Ces prairies sont propices au maintien d'une agriculture diversifiée, qui est une force pour la région. Ce sont également des milieux qui abritent des habitats riches de biodiversité, qui jouent un rôle de filtration contribuant à préserver la qualité de l'eau et qui préviennent la survenance de certains risques naturels, dont l'érosion.
La Sambre-Avesnois doit faire face à un phénomène nouveau. En manque de terre, les agriculteurs belges et néerlandais s'installent sur ce territoire avec pour but principal la production intensive de pommes de terre pour alimenter les usines de frites surgelées, la production de chips ou la fabrication de sacs plastiques recyclables.
Cette agriculture intensive nécessite beaucoup de terre pour respecter la rotation des cultures. Les conséquences sont l'arrachage des haies, l'utilisation massive de pesticides et d'intrants chimiques mettant en danger la biodiversité, la pollution des nappes phréatiques, la destruction des paysages bocagers, des risques sur l'agriculture biologique dans la première région de production bio des hauts de France. À cela s'ajoutent les conséquences possibles sur la santé des habitants. Les conséquences sont également économiques avec une montée exponentielle du coût des surfaces agricoles.
L'ensemble de la production n'est pas destiné à la consommation locale, mais est réexpédié vers la Belgique et les Pays-Bas. Les pesticides, carburants, plants de pommes de terre, sont eux importés du pays d'origine des agriculteurs.
C'est le cas dans la commune d'Anor, située en zone parc régional et Natura 2000.
La commune d'Anor est aujourd'hui entourée de prairie, mais si ces dernières sont retournées massivement et subissent l'épandage de pesticides dont la traçabilité reste à déterminer, la production « bio » du territoire risque d'être perdue.
Plus grave, dans cette commune se trouve une parcelle sur laquelle sont régulièrement cultivées des pommes de terre avec l'épandage de pesticides importés de Belgique ; cette parcelle se situe à moins de 100 mètres d'un établissement scolaire qui reçoit quatre-vingt-dix enfants de deux à cinq ans. Cette école est l'une des premières construites en respectant les normes environnementales ; elle est notamment dotée d'un récupérateur d'eau de pluie qui sert à un jardin pédagogique.
Les élus et les habitants d'Anor sont inquiets des conséquences de ces nouvelles pratiques auxquelles ils doivent faire face. Il lui demande quelles sont les mesures qui peuvent être envisagées pour contrôler l'activité des agriculteurs belges et néerlandais à Anor et dans la Sambre-Avesnois.
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